mercredi 7 janvier 2009

Québec-Ventanilla (Oaxaca, Mexique) 2008 – Phase 5

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Phase 5 : Tecolutla et Orizaba,
du Golfe au sommet du Mexique

Vous arrivez de très loin. En solitaire dans la cohue des véhicules ou sur des routes désertes, pendant 12 jours vous avez roulé près de 6,000 bornes. Vous voliez parfois, tel un oiseau migrateur méconnaissable, et vous arrêtiez parmi des inconnus, chaque fois.

Et voici le charmant village de Tecolutla. Voici que des bras se tendent pour vous embrasser. Les yeux de vos amis pétillent, et leurs sourires ne ressemblent à aucun de ceux que l’on vous a faits depuis votre départ. C’est qu’ils vous attendaient, cœurs ouverts comme des fleurs d’hibiscus s’offrant au colibri. Nectar de l’amitié.

Jeudi, 20 nov.
(flashback)
Le défilé de la Révolution bloquera encore la Nationale 105 à Pimienta. Mais c’est maintenant derrière vous. Vous filez vers Tempoal, Tantoyuca, Tepezintla, Alamo, Tihuatlán et Poza Rica. Tous ces noms de lieux sont exotiques à vos oreilles. Nul doute, vous n’êtes plus au Grand Nord, ni au petit nord, mais bien au cœur du Mexique, dans l’état du Veracruz. Mais ces noms vous rappellent qu’aussi là-haut les autochtones ont marqué le territoire par les échos de leur civilisation. Kuujjuak, Manicouagan, Natashquan, Kamouraska, Rimouski …

Peu après Pimienta, aux alentours de San Sebastian sur la Nationale 127 : catastrophe. Pas pour moi, mais pour d’autres moins chanceux. Printemps-été 2008, chacun sait que le ciel vengeur a tenté un nouveau déluge mondial. Ici, en ce point infiniment petit sur le globe, la terre imbibée de pluie a glissé dans le ravin, emportant avec elle une partie de la route. J’ignore comment cela s’est passé en juin dernier, quelles possibles tragédies se sont produites alors et depuis. La route n’est toujours pas réparée après 5 mois. Éparpillées depuis le bord affaissé de la route jusqu’à 10 m plus bas, des milliers d’oranges pourrissent au soleil. Un plein camion s’est renversé là tout récemment, tellement la passe est piégée.

Quelques kilomètres plus loin, autre glissement, autre piège ouvert aux conducteurs moins précautionneux. Le Veracruz, royaume de soleil et d’eau!











I - Catastrophe pour certains, manne pour d'autres, des mois après le glissement de terrain
© 2009 Paul Germain








II - La terre a glissé dans le ravin, mais la vue s'étend sur les boutons volcaniques, cicatrices d'une époque plus tumultueuse. Vue depuis la Nationale 127, état du Veracruz, Mexique.
© 2009 Paul Germain


Vers l’heure du midi, après avoir traversé la ville de Poza Rica, j’arrivai au fameux site archéologique totonaque de El Tajín. J’étais bien curieux de voir les vestiges de cette antique civilisation, construits surtout entre 600 et 700 de notre ère. Ils furent découverts plus de mille ans plus tard par un fonctionnaire espagnol cherchant des plantations de tabac illégales… Comme si la police en quête de marijuana découvrait des trésors d’architecture et d’artéfacts sous 10 km2 de tourbe dans la plaine de Kamouraska !

Je cherchai assez longuement un endroit où planter ma tente à proximité, où je passerais la nuit à la fin de ma visite. Une fois trouvé, j’appris que la pluie approchait, venant du Golfe. Je pensai à mes amis de Tecolutla qui m’attendaient sur la côte. Je rêvai de beaux oiseaux et de hautes montagnes avec de vrais volcans qui m’attiraient pour la suite de mon voyage. J’ai pensé aussi à mon confort et à ma fatigue. Je me suis rappelé mes visites antérieures de sites archéologiques. En de tels lieux, mes émotions sont confuses. Malgré tous les plaisirs, j’ai la sensation bizarre d’être dépassé, englouti dans une masse d’informations incompréhensibles au sujet de mes semblables vivant à d’autres époques. Il me faudrait tellement de temps pour m’y sentir à l’aise, pour en saisir plus que la surface dépaysante…

Tout cela déposé dans la balance de mes affects, je décidai de continuer ma route alors que le temps était encore ensoleillé. Je n’ai pas visité les ruines de El Tajín. Je me dis: peut-être que je reviendrai demain ou après-demain, après ma visite à Tecolutla.

Tecolutla
Et voici le charmant village de Tecolutla. Son phare est un repère pour les bateaux qui sillonnent le golfe du Mexique le long de la côte du Veracruz. Ses plages attirent peu de touristes étrangers, mais des centaines de familles mexicaines pendant les vacances d’été, de fin d’année et au cours de la Semana Santa (2 semaines à Pâques).

Le soir du 20 novembre, vous receviez ce courriel que j’écrivis depuis le restaurant El Manglar muni du service Internet sans fil (je me cite librement).

Si vous consultez le livre des records Guinness, vous verrez que Tecolutla détient le record mondial pour le plus long bonbon de coco. En mars 2006, j'étais ici (par hasard) au moment du festival du coco, et j'ai vu fabriquer la chose énorme sur un assemblage de tables dans le milieu de la rue, sur plus de 200 mètres de long. J'en ai mangé... une petite partie!







III - Tecolutla, Veracruz, mars 2006. El faro. El dulce de coco más largo del mundo!
© 2009 Paul Germain


Je suis arrivé ici cet après-midi, fête de la Révolution mexicaine (1910), chez mes amis David et Myriam. J'ai été reçu avec toute la chaleur que dégagent les vrais amis. Je pense demeurer ici 24 heures, après quoi je me rendrai visiter les ruines de El Tajin à 50 km à l’ouest d'ici. Ou encore, je descendrai plus au sud pour gravir le volcan Pico de Orizaba, et mettre mes pieds dans la neige. Pour le kick! Et pour la photo aussi...
[…]

En roulant ce matin depuis Panuco, où j'ai passé la nuit, jusqu'à Poza Rica, je n'arrêtais pas de m'exclamer tout haut: Quel beau pays! Et pourtant, j'y ai déjà vécu plus de 14 mois... J'ai hâte de partager certaines photos que j'ai prises en cours de route, quand j'aurai le temps de travailler un peu mon blogue.

La
synchronicité continue de se déployer tout au long de mon chemin. Ce matin, j'étais une heure en retard pour mon rendez-vous à Tecolutla au restaurant de David et Myriam, et je voulais leur confirmer mon arrivée. Sur la route, je ne voyais pas de téléphone. Soudain, une affiche annonce un lieu d'information touristique à 250m. Le trafic très dense empêche de bien observer et dès que j'ai ma chance, après 200m je m'en extrais vers la gauche pour m'arrêter devant l'unique bâtiment visible sur la route. Malheur! Ce n'est qu'un atelier de mécanique automobile, tout crotté. Mais un vieil homme au visage buriné et noirci s'approche. À tout hasard, je lui demande:
¿Tienes el teléfono?
- ¿A donde quiere hablar?
- En Tecolutla
- Si, ¿cual es el numero?
.... Je lui montre mon cahier de notes ou figure le nom de David et son numéro car il s'apprête à le composer lui-même, son téléphone étant aussi noir de graisse qu'il était blanc à l'origine. Il regarde de plus près mon cahier et il me dit (en espagnol):
Vous connaissez David?
- Si! C'est lui qui m'attend.
- David est mon gendre, sa femme Myriam est ma fille!

Il me mit en contact avec David... qui n'en revenait pas que j'aie trouvé son beau-père à 25 km de chez lui, trois ans après ma première visite....!!!!

Et voilà comment une autre de mes erreurs m’a mis sur la meilleure piste. Le point d’information touristique était 100 m plus loin. Pas sûr que j’y aurais trouvé un téléphone ou même quelqu’un en cette morte saison.



IV - C'est la morte saison. Mais un mois plus tard, à Noël, ce sera un pic d'achalandage au restaurant de David et Myriam.
© 2009 Paul Germain


David est canadien, de Toronto. Myriam est mexicaine. El Manglar (La mangrove) est le restaurant qu’ils tiennent ici à Tecolutla depuis plus de 5 ans. David avait perdu trace de moi depuis que j'avais changé d'adresse électronique, et il me dit combien il aurait aimé venir à la Viréole en août 2007 quand il a voyagé au Québec. Mais il n’a su me retrouver.

À mon arrivée aujourd’hui, j'ai offert un petit cadeau à mes amis. David s'est exclamé: Wow! Maple Sugar! When I got the news from you that you were coming and visit us, I said to myself: Sh....ttt! I should have asked him to bring me some maple syrup! And here it comes anyway...

De bien petites choses dans cet Univers incommensurable. Mais étrangement organisées dans le secret des êtres. Tout comme le grandiose.
(Fin de la citation.)

En fin de journée, j’installai ma tente dans une allée de terre le long de la maison de David et Myriam, en plein village.

Pendant la nuit, qui était tiède et silencieuse, il se mit à pleuvoir. Pluie abondante et constante, hors du commun pour un début de saison sèche. Les gouttes jouaient du tamtam sur la toile tendue. Je me sentais bien et insouciant dans mon abri léger.

Vendredi, 21 nov.
Vous vous réveillez avant le levé du soleil, et le silence vous chuchote que la pluie a cessé. Vous vous sentez bien, au chaud dans votre sac de couchage. Votre cocon vous semble sec, vous êtes fier de votre tente. Vous la félicitez de son étanchéité. Tout est parfait.

Le silence vous suggère de vous lever et de vous ramasser, au cas où la pluie recommencerait. Et vous vous rendez compte que votre matelas gonflable est dans la flotte. Que le dessous de votre oreiller a bu toute la nuit. Que votre sac de couchage lui-même faisait semblant d’être sec : seulement à l’intérieur! Oh là là! Raison de plus de se ramasser et vite!

À peine avez-vous démonté la tente et tout placé sur le balcon de la maison que la pluie recommence. Pour toute la journée.

Décidément, El Tajín et ses ruines, pas pour ce voyage! La journée se passera avec vos amis, et à faire différentes besognes sédentaires comme le séchage de tout votre fourbi nocturne, le courriel et le traitement de vos photos de voyage (quelle accumulation!) manger et faire quelques courses ordinaires. Ah oui! Et faire quelques photos de plus : du village inondé, de ses gens pittoresques, de vos amis et des leurs. On n’arrête pas de vivre à cause de la pluie, surtout pas au pays du soleil.










V - Tecolutla sous la pluie. Solidarité familiale et légère inondation
© 2009 Paul Germain


Le jeune « Davidcito », le fils de David et Myriam, m’a offert son lit pour ma 2e nuit, bien à l’abri dans la maison. Il ira dormir chez son abuelo (papy). Attention bien appréciée.

Samedi, 22 nov.
Petit déjeuner au El Manglar. Avant de repartir, je fais quelques portraits improvisés de David et Myriam. Ils sont de beaux oiseaux. Ils m’ont confié quelques secrètes batailles comme en vivent tous les couples qui s’aiment vraiment. Aurais-je la force de lutter ainsi et par là même de croître en amour, moi qui rêve toujours d’une solitude partagée ?

VI - Ils sont de beaux oiseaux, les restaurateurs de El Manglar (clic sur l'image!)
© 2009 Paul Germain


Cap vers le sud, c’est la petite Aveo qui partagera avec moi le voyage en solo le long de la côte du Golfe. À Cardel, un peu au nord du port de Veracruz, nous bifurquerons vers le sud-ouest, en direction de la Cordillera Neovolcánica dominée par le plus haut sommet du Mexique : El Pico de Orizaba.
Nous arrivâmes, elle et moi, en fin d’après-midi dans la ville de Orizaba, au sud du volcan. Elle est ma rossinante, ma fidèle compagne de route, donnant toujours le meilleur d’elle-même jusqu’à la limite de ses forces, sans rouspéter ni se plaindre. Je lui accordai relâche pour la soirée et la nuit dans le parking congestionné de l’Hôtel Mediterraneo.

En secret, je lui préparai une dure escalade pour le lendemain matin. Je cherchai en ville toute l’information disponible sur les routes d’accès au fameux volcan dont je désirais faire l’ascension. À pied, bien sûr, mais à partir du parking le plus élevé possible.

Je rêvais. En couleurs ou noir et blanc, peu importe, je rêvais.

Dimanche, 23 nov.
Rêver d’un sommet inaccessible par les moyens du bord

Vous partez de l’hôtel un peu avant 9 heures, et vous ramenez l’odomètre à zéro. Vous faites les choses avec sérieux. Votre itinéraire est clairement établi, et vous noterez le kilométrage à chaque bifurcation, à chaque repère important. Ne pas se perdre, ne pas perdre de temps. Pouvoir se retrouver facilement en cas d’égarement. Vous savez que le terrain est souvent très différent de ce que vous imaginez à partir d’une carte, ou d’informations verbales.

C'est quand même un peu à l’aveuglette que vous vous lancez dans une expédition dont on vous a dit hier qu’elle prenait normalement deux jours. Vous, vous vous accordez 10 heures au maximum. Mais votre folie est mêlée de sagesse, et vous acceptez facilement au départ que vous reviendrez peut-être bredouille. Votre fidèle amie vous accompagne.

Si! C’est vrai que la petite Aveo semble fringante ce matin. Mais vous êtes surtout conscient de votre amie qui n’a pas de poids, qui vole à l’intérieur sans battre des ailes. Votre amie la joie.

Un peu à l’ouest de l’hôtel, la rue Madero, virer à droite et faire 2 km vers le nord. Ramener l’odomètre à zéro. Virer à droite puis à gauche toujours vers le nord sur la route de La Perla.

Soudain, au kilomètre 7, à 9h15, contre l’azur qui se découvre au-delà des premières montagnes, apparaît le cône resplendissant de neiges éternelles. El Pico de Orizaba, de son vrai nom Citlaltépetl – Montagne Étoile en langue náhuatl – est un volcan endormi qui se repose sur son record mexicain d’altitude : 5,611 m. (L’Everest fait 8,850 m (mesure de 1999), et le mont Ste-Anne – ski alpin – près de Québec… fait 806 m.)







VII - El Pico de Orizaba, Veracruz, Mexique. Première échappée en montant de Orizaba vers Xometla.
© 2009 Paul Germain









VIII - El Pico de Orizaba. 25 minutes après la photo précédente.
© 2009 Paul Germain


La route est pentue, sinueuse et dégradée. La progression est lente. Le Pic est toujours endormi, il ne vous attend pas, il vous ignore. Vous n’êtes qu’un petit parasite de rien du tout sur cette terre grandiose qui subit les piqûres de 5 milliards de bestioles semblables à vous. Mais vous ne voyez pas les choses de cette manière. Il vous semble que le Pic vous voit venir et qu’il vous défie : Hem, tu crois me monter dessus? Je suis loin, je suis haut, plus que je ne te parais. Ta bagnole se rendra-t-elle même à mon pied ? Et toi, as-tu le pied alpin ? Des crampons, tu en as ?
Ainsi fabulons-nous, ainsi se créent nos dialogues avec la nature. Ainsi prions-nous parfois. Le petit cinéma permanent qui déroule sa pellicule dans l’obscurité de notre conscience entretient nos illusions, et les histoires que nous racontons aux autres.

Préférez-vous être le fier Don Quichotte – Don Quijote – ou ce minuscule et insignifiant parasite attiré par un furoncle blanc de la croûte terrestre ?

Pour ma part, je me reconnais à l’évocation de cette bestiole quelque peu aventurière et par là, assez sympathique, tout de même.

Où en sommes-nous ? Je regarde derrière moi pour contempler le chemin parcouru en une heure. Je prends quelques photos. L’une d’elle parle ici du relief exaltant qui m’entoure. Il est 10 heures.







IX - Derrière moi, le chemin parcouru en une heure depuis la vallée de Orizaba
© 2009 Paul Germain


Une demi-heure plus tard, au km 12,5, j’arrive à l’église de Xometla. Faut dire que je m’arrête souvent et que parfois je cherche ma route parmi des bifurcations aussi anonymes qu’inattendues. C’est ça le terrain.

Je vise toujours San Miguel Piláncon, le dernier hameau au pied du volcan, au bout de cette route (il en existe beaucoup tout autour du volcan, et plusieurs sont des postes reconnus de départ avec guides et équipements alpins). Mais mon but est dans les brumes maintenant. Le volcan endormi s’est enveloppé de nuages épais comme pour protéger sa cape de neige des ardeurs du soleil. Mauvais présage ?







X – Le clocher de l'église de Xometla devant l'écran nuageux qui cache le sommet enneigé du Pico
© 2009 Paul Germain


Trois kilomètres plus loin, c’est la fin des revêtements – pavimento – de béton ou d’asphalte. L’érosion pluviale a eu libre cours. Après un autre km de négociations, ma rossinante se cabre sur les roches qui lui raclent le ventre. Je me vois obligé d’abandonner l’expédition vers le haut. Un passant me dit que je suis à 30 minutes de San Miguel, en voiture…

Vous vous y attendiez. C’est mieux comme ça. Vous et moi, nous allons maintenant faire demi-tour et redescendre. Sagement et contemplativement. C’est le cadeau du jour.






XI - Kilomètre 16,5. L'érosion ne pardonne pas. La redescente vers Xometla puis vers la vallée
© 2009 Paul Germain






XII - Il écoute plus qu'il ne regarde. Vous, vous préférez le voir à l'entendre.
© 2009 Paul Germain










XIII – À l’église de Xometla, on attend l'arrivée de la procession qui déambule plus bas
© 2009 Paul Germain

Les manifestations religieuses sont au cœur de la vie collective dans le Mexique rural. Outre les chants des femmes et des enfants, les fleurs et les bannières, et cent autres objets de dévotion, elles sont toujours accompagnées du lancement périodique de nombreuses fusées-pétards (cohetes) dont les détonations vous font sursauter. Dans la photo suivante, on peut voir le sillage de fumée blanche laissé par une fusée.








XIV - La procession arrivera bientôt. Elle s'annonce depuis le début par les détonations des fusées.
© 2009 Paul Germain


Les mexicains adorent le bruit des détonations. Pourquoi l’associent-ils étroitement à leurs manifestations religieuses ? La conquête espagnole les aurait-elle imprégnés du sentiment que pouvoir religieux et pouvoir de la poudre à canon sont une combinaison gagnante ?







XV - Autobus locaux dans l'arrière-pays pieux et montagneux d'Orizaba. Dans les parebrises : «Je suis le chemin...» ; «En toi j'ai confiance, Seigneur...»
© 2009 Paul Germain


À son tour, la religion imprègne tout. Est-ce pure piété ou avec un fin sens de l’humour que le conducteur de l’autobus ESPECIAL affiche YO SOY EL CAMINO – Je suis le chemin…(et la vérité, et la vie. Jean, 14-6) ? Le second, de la ligne Xometla – La Perla, s’affiche plus modestement : SR. EN TI CONFIO. Assez touchant, tout de même. (Photo XV.)

Enfin, il y a des églises partout, de tous les styles, de toutes les couleurs…






XVI - Église ou monastère? Sur le flanc de la montagne, au milieu des arbres, au nord-ouest de Orizaba. © 2009 Paul Germain

Je me suis bien amusé au cours de cette exploration qui s’est avérée beaucoup moins périlleuse que celle rêvée… ! En après-midi, je suis reparti vers l’ouest, en direction de la capitale, ou plus exactement de deux autres volcans parmi les plus hauts du Mexique, qui sont un peu à l’est de México. Sur la route de Puebla, capitale de l’état du même nom, je m’arrêterai pour photographier une dernière fois le Pico de Orizaba, toujours endormi, mais qui resplendit à nouveau dans le soleil d’après-midi.





XVII - Dernière vue sur le Pico de Orizaba en roulant vers Puebla, dans l'état du même nom.
© 2009 Paul Germain


J’aurai peut-être une autre occasion de gravir ce sommet ? Quand je lis et relis les pages du guide Lonely Planet sur les moyens à prendre pour réussir cette expédition, je me demande comment j’ai pu imaginer le faire sans autre préparatif que de demander à un agent de tourisme l’itinéraire vers le village le plus près de mon hôtel où je pourrais laisser ma voiture pour gravir à pied le volcan enneigé. J’avais même négligé de lire ces pages du guide… ! Pour un gars réputé organisé, c’est pas fort !


Prochainement, avant-dernier épisode :
Phase 6 : Tourisme dans la région des volcans Popo et Izta.

Dernier épisode :
Phase 7 : Vacances à Ocotitlán, puis dernières étapes jusqu’à Ventanilla


Resumen por los amigos que hablan español

En esta serie de artículos – originales en francés – se trata de mi viaje de Québec, Canadá, a Ventanilla, Oaxaca, México. Por eso viaje, maneje solo en mi coche un total de más que 7000 kilómetros en tres semanas.

En la fase 5 partí de la ciudad de Panuco en el norte de Veracruz, el 20 de Noviembre de 2008. Al inicio de la tarde, llegué en Tecolutla, un pueblo famoso en el Golfo de México. Llovió todo la noche y el día siguiente también, pues pase ese tiempo con mis amigos David y Myriam que tienen un restaurante en Tecolutla, El Manglar.

Pues, partí hacia la Cordillera Neovolcánica en la cual se encuentra el volcán y cumbre más alto del país: El Pico de Orizaba. Domingo el 23 de Noviembre, era imposible para mí de acceder con mi carro al pie del volcán. Entonces, no pude subir la montana, caminando hacia la cumbre… Estaba un sueño muy excitante, pero no me prepare bien. Regrese abajo, observando y tomando fotos. Fui un buen día ¡a pesar del fracaso inicial!

Sigue una selección de las fotos con explicaciones. Otras fotos se encuentran solamente con el texto francés por que no necesitan muchas palabras.






Foto I – © 2009 Paul Germain

Las lluvias de Junio de 2008 han llevado parte de la carretera 127 cerca de San Sebastián, en Veracruz. Ja no estaba reparada en Noviembre. Un camión se volteó en la pendiente del pavimento roto descargando miles de naranjas.

La foto II en el articuló original muestra la vista de los antiguos volcanes enfrente de la ruta 127, a donde se ocurrió el accidente.




Foto III - Tecolutla, Veracruz, marzo de 2006. El faro. El dulce de coco más largo del mundo!
© 2009 Paul Germain


El pueblo Tecolutla tiene un faro para guiar los barcos en el Golfo de México. Ja estaba yo en Tecolutla en marzo de 2006 durante el festival de coco. Aya los pueblos hacen el dulce de coco más largo del mundo, ¡más que 200 metros! Ese esta oficialmente escrito en el libro de los récordes Guinness.









Foto IV – © 2009 Paul Germain

Noviembre es una temporada muerta por el turismo. Un mes después, en la Navidad, muchas gentes van a comer al restaurante El Manglar, de mis amigos David y Myriam.





Foto V – © 2009 Paul Germain

A pesar de la temporada seca, llovió mucho cuando llegué en la costa del Golfo los 20-21 de Noviembre de 2008. Un papá lleve su familia abajo protección, mientras que una comerciante evite un charco en la calle.





Foto VI - © 2009 Paul Germain

El es de Toronto, Canadá. Ella, de México. Son un pareja bonita y buenos amigos de míos. Hace 5 años que tienen el restaurante. ¡Lo mejor del pueblo!








Foto VII - © 2009 Paul Germain

La primera vista de la cumbre, subiendo de Orizaba hacia Xometla y San Miguel, al pie del volcán. También ven la foto VIII en el articuló original.

Las fotos IX y X en el articuló original muestran paisajes atrás y adelante subiendo hacia Xometla.





Foto XI - © 2009 Paul Germain

A causa de la erosión y deterioro del camino de tierra, no fue capaz de subir más arriba que 4 kilómetros después Xometla. Regrese, bajando despacio, observando y fotografiando paisajes, gentes, animales, árboles, etc.

La foto XII en el articuló original muestra un burro ¡de montana! Con su grandes orejas escucha más que observa, pero para ti es mejor de observarlo que oírlo…



Foto XIII – A la iglesia de Xometla, hombres están esperando la llegada de la procesión, la cual esta caminando más abajo.




Foto XIV – La procesión va a llegar pronto a la iglesia. Después su inicio, esta anunciándose con cohetes muy ruidosos. En la foto, se puede ver la estela de humo de un cohete.

Las fotos XV y XVI en el articuló original muestran aspectos de la fe profunda que anima los pueblos de la región. Los autobuses locales manifiestan palabras de la Biblia. Una bonita iglesia, o monasterio, esta bien situado en el bosque, dominando el valle.








Foto XVII - © 2009 Paul Germain

Pronto después partiendo de Orizaba hacia el oeste, se encuentra uno en el estado de Puebla. Mirando por atrás, ja se puede ver el Pico de Orizaba, lo cual esta compartido en dos partes administrativos: la parte del este en el estado de Veracruz, y la oeste en Puebla. A pesar de las nubes que escondieron El Pico durante la mañana, ja estaba resplandeciendo en la tarde, a menos al lado de Puebla.

No se si tendrá otra ocasión de subir el volcán de verdad… Pero la próxima ves, voy a prepararme como se debe.

Más fotos e historias en el texto original. Gracias por su indulgencia.

Episodio próximo:
Fase 6: Turismo en la región de los volcanes Popo e Izta.



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