mercredi 21 novembre 2007

14 novembre 2007, j’arrive au Mexique pour le 3e hiver


© Paul Germain 2007. Voir la notice à la fin.
En janvier 2006, j’atterrissais à México DF (la capitale nationale) pour la première fois. Je me retrouvais au milieu de 30 millions de citadins, presque le tiers de la population du Mexique. Je partais de Québec, capitale nationale aussi, ville de 500,000 citoyens. Un village, comparé à la première.




Commerce de survie au zocalo (centre) de México.
© Paul Germain

J’ai passé ma vie, déjà longue, à observer les oiseaux migrateurs, et je venais à peine de comprendre que pour moi aussi, il serait économique et agréable de passer l’hiver en milieu tropical, pour revenir chaque printemps au pays où je suis né.
México était une brève escale, car ma destination migratoire était un tout petit village de la côte du Pacifique. San Agustinillo : environ 300 villageois, sans compter les touristes et les villégiateurs. Loin des capitales nationales !


J’ai d’abord pris l’autobus pour la ville d'Oaxaca (altitude 1,550m), joyau de la culture hispano-mexicaine, et capitale de l’état mexicain du même nom. Avec ses 300,000 habitants et son patrimoine, elle a de quoi faire plaisir à un québécois.



Spectacle de flamenco en plein air à Oaxaca.
© Paul Germain



Quatre jours plus tard, je prenais un minibus pour traverser la Sierra del Sur, haute chaîne de montagnes qui sépare Oaxaca de l’océan. La route est vertigineuse.

San José del Pacífico à 2,750m d'altitude dans la Sierra del Sur.

© Paul Germain



Le terminus des bus est à Pochutla, petite ville du littoral. De là, je pris une camioneta (genre de taxi collectif) qui m’amena à San Agustinillo.



La plage de San Agustinillo.
© Paul Germain

Ce même après-midi de janvier 2006, le sel de ma sueur se dilua dans le sel du Pacifique.
C’était le début du paradis, sans mettre fin à mes jours.

L'hiver passa en douceur. En avril, retour à la Viréole. Puis je retournai en 2007: quatre mois encore à San Agustinillo et Mazunte.


Six mois après mon deuxième hiver au Mexique, le 15 novembre 2007, , j’atterrirai cette fois à Huatulco, petite ville côtière à moins de deux heures de route en taxi collectif de ma villégiature habituelle. Le vol de midi de México à Huatulco est panoramique. Apercevant le très haut sommet d’un volcan au-dessus des nuages, j’ai sorti en vitesse mon appareil photo de mon sac à dos. Je ne l’ai serré qu’après l’atterrissage.



Arrivée du vol Mexicana sur la baie de Huatulco.
© Paul Germain


J’en suis à mon huitième mois de cette villégiature tropicale en moins de deux ans. Depuis le deuxième, je n’habite plus San Agustinillo, mais une cabaña juchée au sommet d’une colline qui sépare ce village de celui de Mazunte, un peu plus important et mieux connu des jeunes touristes. De là, je jouis des avantages de l’un comme de l’autre, avec la tranquillité en surcroît et plein d’oiseaux bruyants et de toutes les couleurs dans les bois qui m’entourent. C’est la frange de la forêt en quelque sorte.










Ma cabaña, l’une des six actuellement en location à El Organo,
Mazunte, village du Oaxaca sur la côte mexicaine du Pacifique.
© Paul Germain


Paul le forestier s’y trouve dans son élément. Ce n’est pas la mer, la côte au lieu de la forêt, ce sont les deux côte à côte. Un paradis pour moi. Tout en continuité.




Le soir du 15 novembre, j’ai plongé dans la mer, tandis que le soleil plongeait sous l’horizon de Mazunte. Je m’émerveillerai toujours… oui, mais aussi de la douceur de l’air qui caresse mon corps alors que je marche, mouillé et détendu, dans les tièdes courants de la brise vespérale.
Ne serait-ce que cela, n’est-ce pas assez pour vouloir migrer avec les oiseaux ?



Coucher du soleil derrière Punta Cometa et les collines de Mazunte.
© Paul Germain


Et la terre tourne. Voici que le soleil se lève toujours un peu plus vers le large, vers le sud. Ce mouvement s’inversera au solstice d’hiver. Chaque matin, j’ai envie de photographier el sol naciente, le soleil naissant dit-on en espagnol. Pourrions-nous aussi mourir chaque nuit en nous endormant, et renaître chaque matin ? Être neuf à son éveil, purifié de ses amertumes et de ses préjugés ? Briller comme le soleil ?




Lever du soleil depuis ma cabaña sur la colline.
En bas, la côte à San Agustinillo.
© Paul Germain



Somos hijos del sol y nuestra naturaleza es brillar. C’est le plus beau graffiti que j’aie jamais vu, et je l’ai lu et photographié ici même à San Agustinillo.






Graffiti et fresque sur un mur dans le village de San Agustinillo.
© Paul Germain


Oui, notre nature profonde est de briller. De la poussière d’étoile animée, des enfants du soleil : le voir clairement, n’est-ce-pas se libérer de l’auto-dévalorisation et de la pulsion de mort ?

Asi es la vida. Bienvenidos en las Mexicanas (ce blog) !!


Publié le 27 novembre 2007

© Paul Germain 2007. Copyright : Le texte et toutes les photos sont protégés par droits d’auteur. Écrire à paulgermain@intercime.qc.ca pour obtenir la persmission de les utiliser. Des frais peuvent être exigés. Merci pour votre compréhension.

lundi 19 novembre 2007

Je viens de créer mon blog

Oui, créer son blogue ici, c'est simple et rapide, même si la connexion à Mazunte, état du Oaxaca au Mexique est plutôt lente. Ça passe par satellite.

Moi aussi je suis lent. Je passe à pied dans la rue ou sur la plage. Ou à la nage, dans ce merveilleux Pacifique. Je lis lentement, j'écris lentement. Certains se plaignent que je parle lentement. Avantage: je vieillis très lentement. Et j'écoute.

Ici, c'est un paradis pour moi. La vie est douce, douce, comme "ça se peut pas"!

C'est un début modeste. J'ai plein de belles choses à partager.

La nuit est tombée. Je vais rentrer à ma cabana pour manger et dormir.

À plus...