mercredi 28 janvier 2009

Québec-Ventanilla (Oaxaca, Mexique) 2008 – Phase 7

Un resumen en español se encuentra al fin del artículo.
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Phase 7 : Vacances à Ocotitlán,


puis dernières étapes jusqu’à Ventanilla

Ceux et celles parmi vous qui avez roulé tout le jour, toute la semaine pendant vos vacances, vous savez bien que les vraies vacances, c’est quand vous vous arrêtez. Alors vous arrivez chez vos amis vers 16h, et tout le monde a faim. Alors la table de famille est vite montée et le dîner mexicain est servi, bien épicé, relevé. C’est la fête, la fête de l’amitié. Et tout est beau autour de vous, et au-dedans de vous.


I - Après le dîner, le feu au foyer; après-midi en famille : Pablo, Karen, Cesar.
© 2009 Paul Germain

Lundi, 24 nov. (suite)
Il m’a fallu une petite heure pour rouler depuis Amecameca et ses volcans mythiques jusqu’à la petite ville de Tepoztlán, état du Morelos, à peu de distance au sud de México la mégalopole.

J’ai dû résister au charme de Tepoztlán pour ne pas dilapider le temps et l’attention que je réservais à mon séjour chez César et Karen. Ils m’avaient envoyé par Internet un plan manuscrit pour parcourir la dizaine de kilomètres entre Tepoztlán et le petit village de San Domingo Ocotitlán, situé plus au nord au pays des merveilles et des incantations spirituelles. Était-ce par ensorcellement ou pas simple cécité, je n’arrivais pas à établir un lien entre le plan et la réalité. Je m’écartais à tout moment.

Ayant déjà raconté cette histoire dans un courriel envoyé depuis Ocotitlán, je me cite afin de situer l’anecdote dans le présent contexte.

« Je me débrouillai assez bien sur les grandes routes, malgré des petites erreurs corrigées en questionnant les badauds, ou parfois la police. Mais arrivé à Tepozlán, malgré les plans et cartes, et mon espagnol bien rodé en la matière, je n’arrivais pas à distinguer la voie à suivre dans le labyrinthe de petites rues et petites routes. J’étais dans le mode essai et erreur, et cela devenait pénible, sans être éprouvant. C’est alors que, sans nécessité, mon ange se mit au travail. »


II - Mon ange, mystérieusement présent pendant tout mon voyage,
se révéla en effigie dans la chambre du studio prêté par Cesar et Karen
© 2009 Paul Germain


Le travail de l’ange
« Je venais d’entrer à nouveau dans une mauvaise rue quand un jeune homme en scooter s’arrête devant moi. Souriant sous son casque de moto, il me salue chaleureusement. Je reconnais aussitôt Pablo, le fils de Cesar et Karen. Il me dit être très pressé mais il me remit temporairement sur la bonne voie, faute de pouvoir m’accompagner chez ses parents.

La partie n’était toutefois pas gagnée. Car si on me disait qu’il fallait tourner à gauche un peu plus loin, je découvrais trois bifurcations semblables à celle qui m’était indiquée, sans qu’aucune ne paraisse être la bonne. Mais je n’eus pas à chercher longtemps. Cinq minutes après la rencontre improbable avec le fils Pablo, c’est la mère Karen qui apparaît à mes côtés, toute fringante dans son Cherokee 4x4 : Paul!!! J’ai aperçu la plaque du Québec, et je me suis dit : C’est Paul sûrement qui arrive!

Karen terminait des courses à Tepoztlán et environs. Après un moment, elle me précéda sur la route jusqu’à leur refuge, grandiose refuge, de San Domingo Ocotitlán, 10 km plus haut. Elle roulait à vive allure sur la petite route tortueuse. Tout en la suivant d’aussi près que possible, je me disais que sans elle devant moi, j’aurais cru plus d’une fois que j’étais en train de me perdre dans un bled inouï. Et ç’aurait pu arriver. Mais au contraire, nous fîmes une entrée triomphale à deux voitures dans leur petit domaine, une heure avant le coucher du soleil.

Personne de nous n’en revenait de ces convergences providentielles. D’autant qu’ils avaient lu mes péripéties antérieures…

Je suis une coquille de noix portée sur une vague mystérieuse. Elle pourrait me noyer à chaque instant mais, au contraire, elle me protège et me guide vers les lieux de mon enchantement. »




III - L'atelier de sculpture; le colimaçon menant au studio aménagé dans les combles de l'atelier
© 2009 Paul Germain

Après le repas, je m’installai pour quelques jours dans le studio aménagé en hauteur dans l’atelier de sculpture de Cesar. C’était pour moi un grand luxe, le tout confort, tout fourni, avec une belle solitude en prime. J’allais dormir et me réveiller à l’étage des oiseaux, parmi les cimes entourant la structure où se marient l’acier, le bois et le verre.


IV - Montagnes entourant la maison à Ocotitlán vers l’est et vers le sud; (à droite) …comme autant de sombres agates sur le cou velouté d'une femme…© 2009 Paul Germain

Le paysage tout autour possédait un charme très particulier. Cela venait-il des nombreux affleurements rocheux émaillant la nature comme autant de sombres agates sur le cou velouté d’une femme ? J’étais séduit.

Du mardi 25 au samedi 29 novembre
Je rentrai pour quelques jours dans ma peau de sédentaire. Tout alors acquit la double qualité paradoxale de la banalité et du fantastique. À la fois rien à raconter, et tout à dire.

Alors, je choisis la sobriété dans l’usage des mots. Je laisserai aux images le soin de dire certaines choses. Quant au reste, il peut bien s’enfoncer dans les replis brumeux de ma mémoire…

Les liens proposés ci-dessous vous amèneront à des mini-albums rassemblant quelques photos autour du même thème. On peut les visionner en diaporama (boutons en haut à gauche ou les agrandir une à une (clic), ou ensemble (boutons de droite). Utilisez le tableau de bord du diaporama pour ralentir la progression, ou pour faire une pause. Si la connexion est lente, les images peuvent prendre 2-3 secondes pour se clarifier la première fois.

Pour revenir au blogue, il suffit de cliquer sur la flèche de retour en haut à gauche de l'écran.

En famille


V - Karen au balcon et Cesar sur la propriété familiale
© 2009 Paul Germain

Pour voir les photos de cet album:
http://picasaweb.google.ca/paulgermain07/EnFamille?authkey=_e4DTCuJShw#



Art et architecture


VI - Le peintre Cesar Nunez à l'oeuvre dans son atelier
© 2009 Paul Germain


Pour voir les photos de cet album: http://picasaweb.google.ca/paulgermain07/ArtEtArchitecture?authkey=A0Zy0pc5LzM#

Intérieur


VII - Écrire au solarium le 26 novembre, entouré de montagnes verdoyantes et de fleurs
© 2009 Paul Germain


Pour voir les photos de cet album:

http://picasaweb.google.ca/paulgermain07/Interieur?authkey=z8OhbrFDJ18


Randonnée en montagne


VIII - Lichens multicolore sur une roche d'un sommet à Ocotitlán
© 2009 Paul Germain

Pour voir les photos de cet album:

http://picasaweb.google.ca/paulgermain07/LaMontagneAOcotitlan02?authkey=F7r0ncRaQBU


Faune et flore


IX - Nature et culture, prise 1: ce petit scorpion s'est associé naturellement à la céramique de ma salle de bain...
© 2009 Paul Germain


Excusez la ! C’est ma meilleure, mais c’est l’unique photo qui pourrait déplaire dans le mini-album :
http://picasaweb.google.ca/paulgermain07/FauneEtFlore?authkey=xqQGD4whz_4




Portraits


X - Nature et culture prise 2: à San Domingo Ocotitlán, autoportraits d'un naturaliste en réflexion sur l'art
© 2009 Paul Germain

Pour voir les photos de cet album:

http://picasaweb.google.ca/paulgermain07/PortraitsRealisesAOcotitlan?authkey=mCAdlAOfrLQ


Dernières étapes
Samedi le 29 novembre, je quittai le havre forestier de San Domingo Ocotitlán, et la famille Nuñez, enchanté, mais obligé. La troisième semaine de mon voyage achevait, et mon travail d’ornithologue photographe m’attendait à Ventanilla. Je ne voulais pas amorcer décembre sans avoir rejoint la coopérative de Ventanilla et mes collaborateurs.

J’avais l’impression que j’aurais pu demeurer une année dans ce lieu de tranquille beauté, et sans cette obligation (volontaire) j’aurais pu abuser de l’hospitalité et de la générosité de mes amis.

Je pris la route vers Acapulco, ville balnéaire renommée sur le Pacifique. Mais j’évitai d’y entrer en faisant un petit détour vers l’est avant de rejoindre la mer. J’atteignis l’océan au coucher du soleil, ce samedi soir. Je remarquai que Mars et Vénus étaient très proches l’une de l’autre sur le firmament étoilé, au-dessus de l’horizon encore rougeâtre.

Je pris une chambre dans un petit hôtel de la Playa Ventura (état du Guerrero), car j’étais encore à 350 kilomètres de mon but.

Cette distance fut parcourue le lendemain non sans avoir cherché à explorer quelques lieux humides et lagunes le long de la côte. Je m’arrêtai assez longuement à Barra de Navidad (état du Oaxaca) où fourmillent les oiseaux aquatiques d’une grande variété. Mon ami Don Cleto n’y était pas, et nos retrouvailles furent partie remise.

J’arrivai à Ventanilla au milieu de l’après-midi du dimanche 30 novembre.

J’y jetai l’ancre pour un an et demi. Satisfait et heureux.

¡Que les vaya bien!

Fin de la narration de mon voyage de Québec à Ventanilla.

Resumen por los amigos que hablan español
No olvide de ampliar las fotos con un clic sobre las imagenes. Para regresar al blog, clic sobre la flecha en el rincón de la pagina, arriba, izquierda.
En esta serie de artículos – originales en francés – se trata de mi viaje de Québec, Canadá, a Ventanilla, Oaxaca, México. Por eso viaje, maneje solo en mi coche un total de más que 7000 kilómetros en tres semanas.

Fase 7 : Vacaciones en Ocotitlán, pues ultimas etapas hasta Ventanilla

En la ultima fase (7), el 24 de Noviembre de 2008, partí de Amecameca en la región de los volcanes Izta y Popo, hacia Tepoztlán, Morelos, un poco al sur de D.F. Diez kilómetros al norte de Tepoztlán, hay un pequeño pueblo que se llama San Domingo Ocotitlán. Ahí viven mis amigos Cesar y Karen, con su hijo Pablo.

Si haben viajado mucho por sus vacaciones, saben que las vacaciones empiezan de verdad cuando se paran. Llegue a la casa de Cesar y Karen al fin de la tarde, e ya todos tenían hambre. Fui recibido con mucho calor y una buena cena mexicana. Estaba como una fiesta, la fiesta de la amistad. Y todo estaba muy bonito alrededor de mí, y adentro también.

Foto I – Después la cena, el fuego en el hogar; en la tarde, la familia : Pablo, Karen, Cesar.
© 2009 Paul Germain


Foto II – Mi ángel, misteriosamente presente durante todo mi viaje,
se revelo en efigie en la habitación del estudio prestado por Cesar y Karen
© 2009 Paul Germain

Por los cuatro días siguientes, me instale en el estudio que Cesar ha construido por sus amigos en la buhardilla de su taller de escultura.

Foto III – El taller de escultura; la escalera de coracol para subir al estudio en la buhardilla del estudio
© 2009 Paul Germain

Foto IV – Las montañas alrededor de la casa a Ocotitlán, hacia el este y hacia el sur
© 2009 Paul Germain

Desde Martes el 25 hasta Sábado el 29 de noviembre


Durante esos días de vacaciones, todo fue muy ordinario y extraordinario al mismo tiempo. Nada que contar, y todo que decir. Entonces, voy a dejar las imágenes decir algunas cosas. El resto se puede perder en los repliegues sombríos de mi memoria.

Los vínculos siguientes llevan a algunas fotos reunidas según las temas de cada sección. Es posible de verlas en diaporama (botón a la izquierda), o cada una ampliada (con dos clic), o ampliadas juntas con el botón a la derecha.

En familia
Para ver las fotos:
http://picasaweb.google.ca/paulgermain07/EnFamille?authkey=_e4DTCuJShw#



Arte e arquitectura
Para ver las fotos:
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Dentro de la casa
Para ver las fotos:
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Marcha en la montaña
Para ver las fotos:
http://picasaweb.google.ca/paulgermain07/LaMontagneAOcotitlan02?authkey=F7r0ncRaQBU

Fauna y flora
Para ver las fotos:
http://picasaweb.google.ca/paulgermain07/FauneEtFlore?authkey=xqQGD4whz_4

Retratos
Para ver las fotos:
http://picasaweb.google.ca/paulgermain07/PortraitsRealisesAOcotitlan?authkey=mCAdlAOfrLQ#


Llegué en Ventanilla en la tarde de Domingo el 30 de noviembre. Satisfecho y feliz.

¡Que les vaya bien!


Fin de la narración de mi viaje de Québec a Ventanilla.

vendredi 16 janvier 2009

Québec-Ventanilla (Oaxaca, Mexique) 2008 – Phase 6

Un resumen en español se encuentra al fin del artículo.

Para ampliar las fotos, hace un clic sobre las imágenes.

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Phase 6 : Tourisme dans
la région des volcans Popo et Izta


Semble-t-il* que les habitants de la région menacée par les irruptions du volcan Popocatepetl, à moins de 80 km au sud-est de México, le trouvent plutôt sympathique. De ce fait, ils le nomment affectueusement Popo. Une légende contribue sans doute à nourrir cette affection pour un géant qui pourrait, à quelques jours d’avis s’il s’en donnait la peine, anéantir la petite ville de Amecameca et tout ce qui vit alentour jusqu’aux ville de Atlixco et de Cholula.


Mais Popo ménage son voisinage depuis des centaines d’années. Il se contente de fumer, et parfois, il toussote pour tenir en alerte quelque 30 millions de personnes…et donner du bonbon aux vulcanologues.




I - Le Popocatepetl fumant sagement. Menace constante mais modérée. Vue depuis le sud de Atlixco.
© 2009 Paul Germain


Je cite le *Guide Lonely Planet (7e édition, p.201) :

Selon la légende, un guerrier s’était épris de la fille de l’empereur, laquelle mourut de chagrin lorsqu’il partit guerroyer. À son retour, il bâtit deux montagnes, étendit le corps de sa bien-aimée sur l’une [l’Izta] et resta debout sur l’autre [Popo] avec sa torche funéraire. Avec un brin d’imagination, on peut voir dans l’Izta une femme allongée sur le dos. De Mexico, on distingue par temps clair quatre pics, de gauche à droite : La Cabeza (la tête), El Pecho (la poitrine), Las Rodillas (les genoux) et Los Pies (les pieds).

Moi, qui ne crois personne ni rien, je vous dis que c’est vrai ! Parce que je l’ai vu.
Suivez-moi, je vais vous le faire voir aussi.

Dimanche, 23 nov. (suite)
Le volcan El Pico de Orizaba disparaît derrière moi alors que je roule vers Puebla. J’éviterai cette grande ville en prenant le périphérique qui me mettra sur la route de Atlixco, ville au sud-est des grands volcans Popocatepetl et Iztaccíhuatl. C’est que je vais visiter mes amis dans un petit village au nord de Tepoztlán, et au sud de la capitale du pays. Mais en passant, je veux m’approcher de ces deux volcans, les 2e et 3e en altitude après El Pico. Ils font respectivement 5,452 m et 5,250 (±30) m.

Cette fois, je n’ai pas l’intention de les grimper. J’ai lu le guide. Il me propose une vue splendide des deux volcans depuis la ville de Amecameca, située un peu à l’ouest, à environ 15-20 km de chacun des pics. À peine si je m’éloignerai de ma voiture. Je rêve de photos saisissantes, malgré l’absence d’irruption. Mais, sait-on jamais !

J’ai à peine traversé la ville d’Atlixco à l’ouest de Puebla en direction de Izucar de Matamoros (si ces noms ne vous disent rien géographiquement, vous enchantent-ils par leur sonorité ?) que, avant de se mettre à rougir, le soleil me fait ¡A la mañana! Je décide de passer la nuit au premier hôtel que je trouverai sur ma route.

Et puis, ça tombe bien, car le Popocatepetl est déjà là, à ma droite, sombre et fumant, ma foi, assez majestueux. Il me plairait de dormir sous sa menace.







II - Popo fumant au coucher du soleil, vent d’ouest modéré
© 2009 Paul Germain


Hôtel La Norteña
Banalité pour certains, toute une découverte pour d’autres. Vous apercevez soudain sur votre gauche une sorte de château construit dans le style des Mille et une nuits, aux couleurs ocre intensifiées par les rayons obliques du soleil quasi couchant. Si ce n’était de l’enseigne, vous ne penseriez pas qu’il s’agit là d’un simple hôtel de campagne. Tout se passe derrière une muraille bétonnée ornée de palmiers, et percée d’une entrée et d’une sortie pour voitures.




III - Hotel La Norteña au sud de Atlixco. Sécurité à tous points de vue…
© 2009 Paul Germain

Ce que vous découvrez en entrant vous rend perplexe : du jamais vu (pour vous, bien sûr). L’homme à la réception vous explique que toutes les chambres sont à l’étage, au-dessus des garages privés. L’entrée se fait par le garage dont la porte coulissante se verrouille automatiquement. Au fond, un escalier mène à la chambre qui ne verrouille pas. Votre voiture et vous, vous partagez une sécurité identique, et l’anonymat si vous le désirez. Vous payez en arrivant, sans papiers ou identifications, à l’heure ou à la nuit.

Vous n’avez rien compris. C’est-à-dire, JE n’ai rien compris. Mais j’ai trouvé ça génial, très amusant, et intéressant sur le plan architectural. La décoration : très cul-cul. Là encore, je n’ai rien compris sur place.

Jusqu’à ce que mes amis mexicains me disent en riant : Mais il y en a partout comme ça ! Ce sont des hôtels de passe… !

Ouais ! J’aurais pu le deviner. Mais ma compagne étant la petite Aveo, je n’ai pas la tête à ça. Se peut-il qu’il existe des mécréants naïfs ?

Avant d’aller dormir, je vous fais faire le tour de mon hôtel de passe.







IV - Hotel La Norteña. Le volcan et le soleil couchant réfléchi dans la fenêtre de ma chambre (au fond à droite), vus d’une autre chambre.
© 2009 Paul Germain




V - Hotel La Norteña. Garages privés sous chaque chambre. La chambre 114 et la petite Aveo.
© 2009 Paul Germain






VI - Hotel La Norteña. Décor de mille et une nuits modernes à la mexicaine et à saveur orientale
© 2009 Paul Germain





VII - Hotel La Norteña. La chambre 114: saveur cul-cul à la western plus qu'orientale...
© 2009 Paul Germain


Ça finit toujours par là, avant d’aller dormir. Incontournable.

Lundi, 24 nov.
Amecameca, Popo et Itza
Après une nuit sans histoire… je me lève bien avant le soleil afin de m’accorder un bon moment près des volcans. Car avant la fin du jour, j’aimerais arriver chez mes amis qui m’attendent pour souper à San Domingo Ocotitlán, dans la montagne derrière Tepoztlán.

Comme tous les matins depuis mon départ, je me fais un café et un petit déjeuner grâce au réchaud à naphta que mon ami Paul B. m’a donné avant mon départ (Grand merci, Paul !). C’est dire que même à l’hôtel, je bivouaque. À la première heure du jour, je prends congé de la blanche rossinante qui veillait sur mon sommeil pour repartir dans la petite bleue. Et je file vers Amecameca.







VIII - Hotel La Norteña. Café matinal grâce au naphta. La blanche rossinante… censée inspirer les amants.
© 2009 Paul Germain


Vers 10 heures, je commence à photographier les volcans Popocatepetl et Iztaccihuatl, en m’arrêtant le long de la route avant d’arriver à Amecameca. Popo et Izta me semblent très photogéniques. Voici quelques portraits.






IX - Popo en matinée, à l'est de la route 115, à 15 km au sud de Amecameca Un clic sur l'image pour agrandir
© 2009 Paul Germain






X - IZTA: elle est là! Couchée sur le dos, la tête renversée vers la gauche, puis la poitrine et le ventre enneigés... les genoux et les pieds. Pétrifiée, immortelle, sous le regard de Popo.
© 2009 Paul Germain







XI - Popo tourne son panache de fumée blanche vers Itza, couchée à 20 km côté nord
© 2009 Paul Germain


Vers 11h j’arrive dans la petite ville de Amecameca. Certains monuments sont séduisants. Je perds un peu de temps à les photographier, avant de grimper sur la colline du sanctuaire, d’où le guide annonce une vue exceptionnelle des deux volcans.







XII - L'église centrale d'Amecameca (1680), ses damiers de façade et son clocher
© 2009 Paul Germain







XIII - Détail du damier en losanges au bas du clocher ; et vue du cloître attenant à l'église
© 2009 Paul Germain

La photo XIII montre une inscription sur le damier qui se lit comme suit : Acavo se Esta Torre En Primero Del Mes De Henero De 1680 Años i Lo acavo Nicolas Pablo. Traduction : Ce clocher fut achevé le premier jour du mois de janvier 1680 et c’est Nicolas Pablo qui l’a terminé. On sent une certaine fierté… Qui parmi nous signera une œuvre aussi pérenne et spectaculaire ?


Il est généralement reconnu que j’aime les femmes. De tous les âges ! Ce n’est pas par hasard que deux d’entre elles déambulent sur les dernières photos. La première semble s’effacer dans ses habits sombres. La deuxième est une ode à la couleur. Je lui ai demandé de prendre son portrait. Sans une parole, tout son être rejeta la proposition. Elle se remit en marche, et je la regardai s’en aller… Il aurait fallu que je l’apprivoise longuement, et encore… ?






XIV - Vieille femme sur le trottoir à Amecameca
© 2009 Paul Germain






XV - Vue du parvis de l'église, la colline du Santuario del Sacromonte
© 2009 Paul Germain

Vers midi trente je monte sur la colline du Santuario del Sacromonte dans l’idée de contempler le fameux paysage de la ville rehaussé en fond de scène par les deux volcans assez rapprochés.

Mais la chaleur du mitan du jour a eu le temps de tout masquer. Un épais smog rempli la vallée urbaine, et de gros nuages blancs semblent prendre les volcans d’assaut. Il aurait fallu monter ici avant 11 heures, tout au moins. Je prends néanmoins des photos, ne serait-ce que pour documenter la chose.








XVI - Izta endormie sous la neige et un dais de blancs cumulus, derrière la ville de Amecameca et un écran de smog. Vue depuis la colline du sanctuaire.
© 2009 Paul Germain







XVII - Pour Popo, les assauts sont encore pires. À peine si on peut le distinguer.
© 2009 Paul Germain.


Je pourrais m’en vouloir de ne pas être monté plus tôt. Mais je me félicite d’avoir pris les photos des volcans en chemin, avant d’arriver ici. Qui sait ce que j’aurais vraiment trouvé ?

Et puis, quand c’est pourri devant, on regarde derrière. Je ne suis pas un mordu des sanctuaires, mais il s’y trouve parfois de belles choses, et quelques émotions. La colline du Santuario del Sacromonte (Sanctuaire du Mont Sacré) a une histoire qui remonte au début du 16e siècle avec la retraite du frère Martin de Valencia. Une sorte de Frère André, je suppose. Ah ! Les bons frères… Toujours est-il que je n’en sais rien, mais j’ai pris quelques photos sur place avec un plaisir certain.






XVIII - Santuario del Sacromonte. Le frère Martin devant sa chapelle, et des fleurs séchées sur une dalle mortuaire
© 2009 Paul Germain





XIX - Fleurs séchées et portail ouest du sanctuaire
© 2009 Paul Germain

Avant de quitter la région des hauts volcans, vous et moi, nous aimons revoir le sympathique Popo, son panache de fumée matinal, et … l’abominable ogre blanc qui montrait les poings au-dessus du smog étouffant.






XX - Close-up sur Popo. Un peu plus, il ferait des ronds de fumée... Adieu Popo !
© 2009 Paul Germain

























XXI - L'abominable... ogre blanc au-dessus de Popo et du smog de la ville (détail de la photo XVII)
© 2009 Paul Germain

Vous avez le goût de revenir. Si vous n’êtes pas jeune, vous vous sentez jeune. Vous désirez gravir jusqu’aux sommets de l’Orizaba, du Popocatepetl, et de l’Iztaccihuatl. Trois sommets enneigés de plus de 5,000 mètres. Un volcan toujours actif. L’aventure vous attire avec la force d’un trou noir. J’exagère un peu. Mais c’est dans le ton.

Il suffit d’y croire (ou de faire comme si) et de se préparer…

Vous viendrez ?


Prochainement, dernier épisode :
Phase 7 : Vacances à Ocotitlán, puis dernières étapes jusqu’à Ventanilla


Resumen por los amigos que hablan español
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En esta serie de artículos – originales en francés – se trata de mi viaje de Québec, Canadá, a Ventanilla, Oaxaca, México. Por eso viaje, maneje solo en mi coche un total de más que 7000 kilómetros en tres semanas.

En la fase 6, el 23 de Noviembre de 2008, partí de la ciudad de Orizaba, después de tratar a subir El Pico sin éxito, et me fue hacia Puebla y Atlixco. Mi objetivo estaba de explorar los alrededores de los dos volcanes más altos del pais después El Pico de Orizaba. Son los famosos Popocatepetl e Iztaccíhuatl que son situados a 80 kilómetros al sureste de México D.F.




Foto I - El Popocatepetl fumando tranquilamente. Vista desde el sur de Atlixco.
© 2009 Paul Germain


La Foto II (en el texto francés) muestra El Popocatepetl a la puesta del sol.

Al fin de la tarde de domingo el 23 de Noviembre, llegué al Hotel La Norteña que me pareció muy especial, como se puede ver en las fotos. Pero para otros, es un hotel normal por los que quieren pasar de una hora a una noche con una pareja… de incógnito. Para mí, fue una pequeña aventura por mi solo... pura de fotografía.



Foto III - Hotel La Norteña al sur de Atlixco.
© 2009 Paul Germain




Las Fotos IV y V (en el texto francés) muestran vista adentro del Hotel

Foto VI - Hotel La Norteña. Un poco arabe, un poco moderno, ¡muy mexicano!
© 2009 Paul Germain

Las Fotos VII y VIII (en el texto francés) muestran mi habitación con el baño: un gusto western bastante curioso.


A la mañana del día siguiente, el 24 de Noviembre, continué mi viaje hacia la pequeña ciudad de Amecameca, que es localizada a 15 kilómetros de cada de los dos volcanes. Entonces, la vista sea maravillosa. No esperé de llegar a la ciudad antes que tomaría fotos. Desde la carretera, se pudo ver las dos montanas muy bien.

Hay una leyenda sobre estés volcanes. Un guerrero se había enamorado de la hija del emperador, la cual se murió de dolor cuando el se fue a la guerra. Cuando regreso, construyó dos montanas. Sobre una (Itza) tendió el cuerpo de su novia y sobre la otra (Popo) se quedo de pie con su antorcha funeraria. Con poca imaginación, se puede ver en Itza una mujer acostada boca arriba. De la izquierda a la derecha, se puede distinguir cuatro picos: la Cabeza, El Pecho, Las Rodillas y Los Pies.

Tal vez esta leyenda esta viva en el alma de la gente de la región, por lo que están emocionados por el que llaman Popo (El Popocatepetl), a pesar de la amenaza moderada que el volcán, siempre activo, constituye por la población.

La Foto IX (en el texto francés) muestra las primeras fotos que tome del volcán Popocatepetl a la mañana, cuando estaba acercando la ciudad de Amecameca.

Foto X – IZTA: ¡Aya esta! Acostada boca arriba, la Cabeza a la izquierda, el Pecho y el vientre cubiertos con nieve… Las Rodillas y Los Pies. Petrificada, immortal, debajo de la mirada de Popo.
© 2009 Paul Germain




Foto XI - Popo vuelve su bocanada blanca hacia Itza, un poco al norte de el.
© 2009 Paul Germain

Cuando llegué a Amecameca, había mucho que ver y fotografiar en la ciudad misma. Entonces, cuando subí al cerro del Santuario del Sacromonte, los volcanes estaban escondidos atrás de los nubes y del smog que se hubieron acumulados a cosa del calor.


Foto XII – La iglesia central de Amecameca (1680), su fachada de cuadros y su torre.
© 2009 Paul Germain


No olvide de ampliar las fotos con un clic sobre las imagenes. La Foto XIII (en el texto francés) muestra detalles de la fachada de cuadros, con la inscripción: Acavo se Esta Torre En Primero Del Mes De Henero De 1680 Años i Lo acavo Nicolas Pablo. Bastante emocionante.

En la Foto XIV, una vieja mujer esta caminando en una vereda del centro de Amecameca.



Foto XV – Desde la plaza de la iglesia, el cerro del Santuario del Sacromonte
© 2009 Paul Germain

Las Fotos XVI y XVII (en el texto francés) muestran la ciudad y los dos volcanes escondidos atrás de los nubes y el smog, vistos desde el cerro del Santuario.

Pero en el Santuario mismo, había también bonitas cosas que ver y fotografiar. Un fotógrafo apasionado quiere fotografiar casi todo lo que ve.


Foto XVIII - Santuario del Sacromonte. Fray Martin delante de su capilla, y flores secas sobre una losa mortuoria
© 2009 Paul Germain



También ve la Foto XIX (en el texto francés) con detalles de las flores, y el pórtico del monasterio.

Antes de partir de la región de los altos volcanes, nos gusta de ver últimas fotos de Popo, con su bocanada de la mañana, y con los nubes de la tarde, que parecen como un ogro blanco gigante…




Foto XX - Close-up sobre Popo. Un poco más, haría aros de humo... ¡Adiós Popo!
© 2009 Paul Germain


Por el ogro, favor de regresar a la foto XXI (en el texto francés).

Episodio próximo:
Fase 7: Vacaciones en Ocotitlán, después, últimas etapas hasta Ventanilla.




mercredi 7 janvier 2009

Québec-Ventanilla (Oaxaca, Mexique) 2008 – Phase 5

Un resumen en español se encuentra al fin del artículo.
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Phase 5 : Tecolutla et Orizaba,
du Golfe au sommet du Mexique

Vous arrivez de très loin. En solitaire dans la cohue des véhicules ou sur des routes désertes, pendant 12 jours vous avez roulé près de 6,000 bornes. Vous voliez parfois, tel un oiseau migrateur méconnaissable, et vous arrêtiez parmi des inconnus, chaque fois.

Et voici le charmant village de Tecolutla. Voici que des bras se tendent pour vous embrasser. Les yeux de vos amis pétillent, et leurs sourires ne ressemblent à aucun de ceux que l’on vous a faits depuis votre départ. C’est qu’ils vous attendaient, cœurs ouverts comme des fleurs d’hibiscus s’offrant au colibri. Nectar de l’amitié.

Jeudi, 20 nov.
(flashback)
Le défilé de la Révolution bloquera encore la Nationale 105 à Pimienta. Mais c’est maintenant derrière vous. Vous filez vers Tempoal, Tantoyuca, Tepezintla, Alamo, Tihuatlán et Poza Rica. Tous ces noms de lieux sont exotiques à vos oreilles. Nul doute, vous n’êtes plus au Grand Nord, ni au petit nord, mais bien au cœur du Mexique, dans l’état du Veracruz. Mais ces noms vous rappellent qu’aussi là-haut les autochtones ont marqué le territoire par les échos de leur civilisation. Kuujjuak, Manicouagan, Natashquan, Kamouraska, Rimouski …

Peu après Pimienta, aux alentours de San Sebastian sur la Nationale 127 : catastrophe. Pas pour moi, mais pour d’autres moins chanceux. Printemps-été 2008, chacun sait que le ciel vengeur a tenté un nouveau déluge mondial. Ici, en ce point infiniment petit sur le globe, la terre imbibée de pluie a glissé dans le ravin, emportant avec elle une partie de la route. J’ignore comment cela s’est passé en juin dernier, quelles possibles tragédies se sont produites alors et depuis. La route n’est toujours pas réparée après 5 mois. Éparpillées depuis le bord affaissé de la route jusqu’à 10 m plus bas, des milliers d’oranges pourrissent au soleil. Un plein camion s’est renversé là tout récemment, tellement la passe est piégée.

Quelques kilomètres plus loin, autre glissement, autre piège ouvert aux conducteurs moins précautionneux. Le Veracruz, royaume de soleil et d’eau!











I - Catastrophe pour certains, manne pour d'autres, des mois après le glissement de terrain
© 2009 Paul Germain








II - La terre a glissé dans le ravin, mais la vue s'étend sur les boutons volcaniques, cicatrices d'une époque plus tumultueuse. Vue depuis la Nationale 127, état du Veracruz, Mexique.
© 2009 Paul Germain


Vers l’heure du midi, après avoir traversé la ville de Poza Rica, j’arrivai au fameux site archéologique totonaque de El Tajín. J’étais bien curieux de voir les vestiges de cette antique civilisation, construits surtout entre 600 et 700 de notre ère. Ils furent découverts plus de mille ans plus tard par un fonctionnaire espagnol cherchant des plantations de tabac illégales… Comme si la police en quête de marijuana découvrait des trésors d’architecture et d’artéfacts sous 10 km2 de tourbe dans la plaine de Kamouraska !

Je cherchai assez longuement un endroit où planter ma tente à proximité, où je passerais la nuit à la fin de ma visite. Une fois trouvé, j’appris que la pluie approchait, venant du Golfe. Je pensai à mes amis de Tecolutla qui m’attendaient sur la côte. Je rêvai de beaux oiseaux et de hautes montagnes avec de vrais volcans qui m’attiraient pour la suite de mon voyage. J’ai pensé aussi à mon confort et à ma fatigue. Je me suis rappelé mes visites antérieures de sites archéologiques. En de tels lieux, mes émotions sont confuses. Malgré tous les plaisirs, j’ai la sensation bizarre d’être dépassé, englouti dans une masse d’informations incompréhensibles au sujet de mes semblables vivant à d’autres époques. Il me faudrait tellement de temps pour m’y sentir à l’aise, pour en saisir plus que la surface dépaysante…

Tout cela déposé dans la balance de mes affects, je décidai de continuer ma route alors que le temps était encore ensoleillé. Je n’ai pas visité les ruines de El Tajín. Je me dis: peut-être que je reviendrai demain ou après-demain, après ma visite à Tecolutla.

Tecolutla
Et voici le charmant village de Tecolutla. Son phare est un repère pour les bateaux qui sillonnent le golfe du Mexique le long de la côte du Veracruz. Ses plages attirent peu de touristes étrangers, mais des centaines de familles mexicaines pendant les vacances d’été, de fin d’année et au cours de la Semana Santa (2 semaines à Pâques).

Le soir du 20 novembre, vous receviez ce courriel que j’écrivis depuis le restaurant El Manglar muni du service Internet sans fil (je me cite librement).

Si vous consultez le livre des records Guinness, vous verrez que Tecolutla détient le record mondial pour le plus long bonbon de coco. En mars 2006, j'étais ici (par hasard) au moment du festival du coco, et j'ai vu fabriquer la chose énorme sur un assemblage de tables dans le milieu de la rue, sur plus de 200 mètres de long. J'en ai mangé... une petite partie!







III - Tecolutla, Veracruz, mars 2006. El faro. El dulce de coco más largo del mundo!
© 2009 Paul Germain


Je suis arrivé ici cet après-midi, fête de la Révolution mexicaine (1910), chez mes amis David et Myriam. J'ai été reçu avec toute la chaleur que dégagent les vrais amis. Je pense demeurer ici 24 heures, après quoi je me rendrai visiter les ruines de El Tajin à 50 km à l’ouest d'ici. Ou encore, je descendrai plus au sud pour gravir le volcan Pico de Orizaba, et mettre mes pieds dans la neige. Pour le kick! Et pour la photo aussi...
[…]

En roulant ce matin depuis Panuco, où j'ai passé la nuit, jusqu'à Poza Rica, je n'arrêtais pas de m'exclamer tout haut: Quel beau pays! Et pourtant, j'y ai déjà vécu plus de 14 mois... J'ai hâte de partager certaines photos que j'ai prises en cours de route, quand j'aurai le temps de travailler un peu mon blogue.

La
synchronicité continue de se déployer tout au long de mon chemin. Ce matin, j'étais une heure en retard pour mon rendez-vous à Tecolutla au restaurant de David et Myriam, et je voulais leur confirmer mon arrivée. Sur la route, je ne voyais pas de téléphone. Soudain, une affiche annonce un lieu d'information touristique à 250m. Le trafic très dense empêche de bien observer et dès que j'ai ma chance, après 200m je m'en extrais vers la gauche pour m'arrêter devant l'unique bâtiment visible sur la route. Malheur! Ce n'est qu'un atelier de mécanique automobile, tout crotté. Mais un vieil homme au visage buriné et noirci s'approche. À tout hasard, je lui demande:
¿Tienes el teléfono?
- ¿A donde quiere hablar?
- En Tecolutla
- Si, ¿cual es el numero?
.... Je lui montre mon cahier de notes ou figure le nom de David et son numéro car il s'apprête à le composer lui-même, son téléphone étant aussi noir de graisse qu'il était blanc à l'origine. Il regarde de plus près mon cahier et il me dit (en espagnol):
Vous connaissez David?
- Si! C'est lui qui m'attend.
- David est mon gendre, sa femme Myriam est ma fille!

Il me mit en contact avec David... qui n'en revenait pas que j'aie trouvé son beau-père à 25 km de chez lui, trois ans après ma première visite....!!!!

Et voilà comment une autre de mes erreurs m’a mis sur la meilleure piste. Le point d’information touristique était 100 m plus loin. Pas sûr que j’y aurais trouvé un téléphone ou même quelqu’un en cette morte saison.



IV - C'est la morte saison. Mais un mois plus tard, à Noël, ce sera un pic d'achalandage au restaurant de David et Myriam.
© 2009 Paul Germain


David est canadien, de Toronto. Myriam est mexicaine. El Manglar (La mangrove) est le restaurant qu’ils tiennent ici à Tecolutla depuis plus de 5 ans. David avait perdu trace de moi depuis que j'avais changé d'adresse électronique, et il me dit combien il aurait aimé venir à la Viréole en août 2007 quand il a voyagé au Québec. Mais il n’a su me retrouver.

À mon arrivée aujourd’hui, j'ai offert un petit cadeau à mes amis. David s'est exclamé: Wow! Maple Sugar! When I got the news from you that you were coming and visit us, I said to myself: Sh....ttt! I should have asked him to bring me some maple syrup! And here it comes anyway...

De bien petites choses dans cet Univers incommensurable. Mais étrangement organisées dans le secret des êtres. Tout comme le grandiose.
(Fin de la citation.)

En fin de journée, j’installai ma tente dans une allée de terre le long de la maison de David et Myriam, en plein village.

Pendant la nuit, qui était tiède et silencieuse, il se mit à pleuvoir. Pluie abondante et constante, hors du commun pour un début de saison sèche. Les gouttes jouaient du tamtam sur la toile tendue. Je me sentais bien et insouciant dans mon abri léger.

Vendredi, 21 nov.
Vous vous réveillez avant le levé du soleil, et le silence vous chuchote que la pluie a cessé. Vous vous sentez bien, au chaud dans votre sac de couchage. Votre cocon vous semble sec, vous êtes fier de votre tente. Vous la félicitez de son étanchéité. Tout est parfait.

Le silence vous suggère de vous lever et de vous ramasser, au cas où la pluie recommencerait. Et vous vous rendez compte que votre matelas gonflable est dans la flotte. Que le dessous de votre oreiller a bu toute la nuit. Que votre sac de couchage lui-même faisait semblant d’être sec : seulement à l’intérieur! Oh là là! Raison de plus de se ramasser et vite!

À peine avez-vous démonté la tente et tout placé sur le balcon de la maison que la pluie recommence. Pour toute la journée.

Décidément, El Tajín et ses ruines, pas pour ce voyage! La journée se passera avec vos amis, et à faire différentes besognes sédentaires comme le séchage de tout votre fourbi nocturne, le courriel et le traitement de vos photos de voyage (quelle accumulation!) manger et faire quelques courses ordinaires. Ah oui! Et faire quelques photos de plus : du village inondé, de ses gens pittoresques, de vos amis et des leurs. On n’arrête pas de vivre à cause de la pluie, surtout pas au pays du soleil.










V - Tecolutla sous la pluie. Solidarité familiale et légère inondation
© 2009 Paul Germain


Le jeune « Davidcito », le fils de David et Myriam, m’a offert son lit pour ma 2e nuit, bien à l’abri dans la maison. Il ira dormir chez son abuelo (papy). Attention bien appréciée.

Samedi, 22 nov.
Petit déjeuner au El Manglar. Avant de repartir, je fais quelques portraits improvisés de David et Myriam. Ils sont de beaux oiseaux. Ils m’ont confié quelques secrètes batailles comme en vivent tous les couples qui s’aiment vraiment. Aurais-je la force de lutter ainsi et par là même de croître en amour, moi qui rêve toujours d’une solitude partagée ?

VI - Ils sont de beaux oiseaux, les restaurateurs de El Manglar (clic sur l'image!)
© 2009 Paul Germain


Cap vers le sud, c’est la petite Aveo qui partagera avec moi le voyage en solo le long de la côte du Golfe. À Cardel, un peu au nord du port de Veracruz, nous bifurquerons vers le sud-ouest, en direction de la Cordillera Neovolcánica dominée par le plus haut sommet du Mexique : El Pico de Orizaba.
Nous arrivâmes, elle et moi, en fin d’après-midi dans la ville de Orizaba, au sud du volcan. Elle est ma rossinante, ma fidèle compagne de route, donnant toujours le meilleur d’elle-même jusqu’à la limite de ses forces, sans rouspéter ni se plaindre. Je lui accordai relâche pour la soirée et la nuit dans le parking congestionné de l’Hôtel Mediterraneo.

En secret, je lui préparai une dure escalade pour le lendemain matin. Je cherchai en ville toute l’information disponible sur les routes d’accès au fameux volcan dont je désirais faire l’ascension. À pied, bien sûr, mais à partir du parking le plus élevé possible.

Je rêvais. En couleurs ou noir et blanc, peu importe, je rêvais.

Dimanche, 23 nov.
Rêver d’un sommet inaccessible par les moyens du bord

Vous partez de l’hôtel un peu avant 9 heures, et vous ramenez l’odomètre à zéro. Vous faites les choses avec sérieux. Votre itinéraire est clairement établi, et vous noterez le kilométrage à chaque bifurcation, à chaque repère important. Ne pas se perdre, ne pas perdre de temps. Pouvoir se retrouver facilement en cas d’égarement. Vous savez que le terrain est souvent très différent de ce que vous imaginez à partir d’une carte, ou d’informations verbales.

C'est quand même un peu à l’aveuglette que vous vous lancez dans une expédition dont on vous a dit hier qu’elle prenait normalement deux jours. Vous, vous vous accordez 10 heures au maximum. Mais votre folie est mêlée de sagesse, et vous acceptez facilement au départ que vous reviendrez peut-être bredouille. Votre fidèle amie vous accompagne.

Si! C’est vrai que la petite Aveo semble fringante ce matin. Mais vous êtes surtout conscient de votre amie qui n’a pas de poids, qui vole à l’intérieur sans battre des ailes. Votre amie la joie.

Un peu à l’ouest de l’hôtel, la rue Madero, virer à droite et faire 2 km vers le nord. Ramener l’odomètre à zéro. Virer à droite puis à gauche toujours vers le nord sur la route de La Perla.

Soudain, au kilomètre 7, à 9h15, contre l’azur qui se découvre au-delà des premières montagnes, apparaît le cône resplendissant de neiges éternelles. El Pico de Orizaba, de son vrai nom Citlaltépetl – Montagne Étoile en langue náhuatl – est un volcan endormi qui se repose sur son record mexicain d’altitude : 5,611 m. (L’Everest fait 8,850 m (mesure de 1999), et le mont Ste-Anne – ski alpin – près de Québec… fait 806 m.)







VII - El Pico de Orizaba, Veracruz, Mexique. Première échappée en montant de Orizaba vers Xometla.
© 2009 Paul Germain









VIII - El Pico de Orizaba. 25 minutes après la photo précédente.
© 2009 Paul Germain


La route est pentue, sinueuse et dégradée. La progression est lente. Le Pic est toujours endormi, il ne vous attend pas, il vous ignore. Vous n’êtes qu’un petit parasite de rien du tout sur cette terre grandiose qui subit les piqûres de 5 milliards de bestioles semblables à vous. Mais vous ne voyez pas les choses de cette manière. Il vous semble que le Pic vous voit venir et qu’il vous défie : Hem, tu crois me monter dessus? Je suis loin, je suis haut, plus que je ne te parais. Ta bagnole se rendra-t-elle même à mon pied ? Et toi, as-tu le pied alpin ? Des crampons, tu en as ?
Ainsi fabulons-nous, ainsi se créent nos dialogues avec la nature. Ainsi prions-nous parfois. Le petit cinéma permanent qui déroule sa pellicule dans l’obscurité de notre conscience entretient nos illusions, et les histoires que nous racontons aux autres.

Préférez-vous être le fier Don Quichotte – Don Quijote – ou ce minuscule et insignifiant parasite attiré par un furoncle blanc de la croûte terrestre ?

Pour ma part, je me reconnais à l’évocation de cette bestiole quelque peu aventurière et par là, assez sympathique, tout de même.

Où en sommes-nous ? Je regarde derrière moi pour contempler le chemin parcouru en une heure. Je prends quelques photos. L’une d’elle parle ici du relief exaltant qui m’entoure. Il est 10 heures.







IX - Derrière moi, le chemin parcouru en une heure depuis la vallée de Orizaba
© 2009 Paul Germain


Une demi-heure plus tard, au km 12,5, j’arrive à l’église de Xometla. Faut dire que je m’arrête souvent et que parfois je cherche ma route parmi des bifurcations aussi anonymes qu’inattendues. C’est ça le terrain.

Je vise toujours San Miguel Piláncon, le dernier hameau au pied du volcan, au bout de cette route (il en existe beaucoup tout autour du volcan, et plusieurs sont des postes reconnus de départ avec guides et équipements alpins). Mais mon but est dans les brumes maintenant. Le volcan endormi s’est enveloppé de nuages épais comme pour protéger sa cape de neige des ardeurs du soleil. Mauvais présage ?







X – Le clocher de l'église de Xometla devant l'écran nuageux qui cache le sommet enneigé du Pico
© 2009 Paul Germain


Trois kilomètres plus loin, c’est la fin des revêtements – pavimento – de béton ou d’asphalte. L’érosion pluviale a eu libre cours. Après un autre km de négociations, ma rossinante se cabre sur les roches qui lui raclent le ventre. Je me vois obligé d’abandonner l’expédition vers le haut. Un passant me dit que je suis à 30 minutes de San Miguel, en voiture…

Vous vous y attendiez. C’est mieux comme ça. Vous et moi, nous allons maintenant faire demi-tour et redescendre. Sagement et contemplativement. C’est le cadeau du jour.






XI - Kilomètre 16,5. L'érosion ne pardonne pas. La redescente vers Xometla puis vers la vallée
© 2009 Paul Germain






XII - Il écoute plus qu'il ne regarde. Vous, vous préférez le voir à l'entendre.
© 2009 Paul Germain










XIII – À l’église de Xometla, on attend l'arrivée de la procession qui déambule plus bas
© 2009 Paul Germain

Les manifestations religieuses sont au cœur de la vie collective dans le Mexique rural. Outre les chants des femmes et des enfants, les fleurs et les bannières, et cent autres objets de dévotion, elles sont toujours accompagnées du lancement périodique de nombreuses fusées-pétards (cohetes) dont les détonations vous font sursauter. Dans la photo suivante, on peut voir le sillage de fumée blanche laissé par une fusée.








XIV - La procession arrivera bientôt. Elle s'annonce depuis le début par les détonations des fusées.
© 2009 Paul Germain


Les mexicains adorent le bruit des détonations. Pourquoi l’associent-ils étroitement à leurs manifestations religieuses ? La conquête espagnole les aurait-elle imprégnés du sentiment que pouvoir religieux et pouvoir de la poudre à canon sont une combinaison gagnante ?







XV - Autobus locaux dans l'arrière-pays pieux et montagneux d'Orizaba. Dans les parebrises : «Je suis le chemin...» ; «En toi j'ai confiance, Seigneur...»
© 2009 Paul Germain


À son tour, la religion imprègne tout. Est-ce pure piété ou avec un fin sens de l’humour que le conducteur de l’autobus ESPECIAL affiche YO SOY EL CAMINO – Je suis le chemin…(et la vérité, et la vie. Jean, 14-6) ? Le second, de la ligne Xometla – La Perla, s’affiche plus modestement : SR. EN TI CONFIO. Assez touchant, tout de même. (Photo XV.)

Enfin, il y a des églises partout, de tous les styles, de toutes les couleurs…






XVI - Église ou monastère? Sur le flanc de la montagne, au milieu des arbres, au nord-ouest de Orizaba. © 2009 Paul Germain

Je me suis bien amusé au cours de cette exploration qui s’est avérée beaucoup moins périlleuse que celle rêvée… ! En après-midi, je suis reparti vers l’ouest, en direction de la capitale, ou plus exactement de deux autres volcans parmi les plus hauts du Mexique, qui sont un peu à l’est de México. Sur la route de Puebla, capitale de l’état du même nom, je m’arrêterai pour photographier une dernière fois le Pico de Orizaba, toujours endormi, mais qui resplendit à nouveau dans le soleil d’après-midi.





XVII - Dernière vue sur le Pico de Orizaba en roulant vers Puebla, dans l'état du même nom.
© 2009 Paul Germain


J’aurai peut-être une autre occasion de gravir ce sommet ? Quand je lis et relis les pages du guide Lonely Planet sur les moyens à prendre pour réussir cette expédition, je me demande comment j’ai pu imaginer le faire sans autre préparatif que de demander à un agent de tourisme l’itinéraire vers le village le plus près de mon hôtel où je pourrais laisser ma voiture pour gravir à pied le volcan enneigé. J’avais même négligé de lire ces pages du guide… ! Pour un gars réputé organisé, c’est pas fort !


Prochainement, avant-dernier épisode :
Phase 6 : Tourisme dans la région des volcans Popo et Izta.

Dernier épisode :
Phase 7 : Vacances à Ocotitlán, puis dernières étapes jusqu’à Ventanilla


Resumen por los amigos que hablan español

En esta serie de artículos – originales en francés – se trata de mi viaje de Québec, Canadá, a Ventanilla, Oaxaca, México. Por eso viaje, maneje solo en mi coche un total de más que 7000 kilómetros en tres semanas.

En la fase 5 partí de la ciudad de Panuco en el norte de Veracruz, el 20 de Noviembre de 2008. Al inicio de la tarde, llegué en Tecolutla, un pueblo famoso en el Golfo de México. Llovió todo la noche y el día siguiente también, pues pase ese tiempo con mis amigos David y Myriam que tienen un restaurante en Tecolutla, El Manglar.

Pues, partí hacia la Cordillera Neovolcánica en la cual se encuentra el volcán y cumbre más alto del país: El Pico de Orizaba. Domingo el 23 de Noviembre, era imposible para mí de acceder con mi carro al pie del volcán. Entonces, no pude subir la montana, caminando hacia la cumbre… Estaba un sueño muy excitante, pero no me prepare bien. Regrese abajo, observando y tomando fotos. Fui un buen día ¡a pesar del fracaso inicial!

Sigue una selección de las fotos con explicaciones. Otras fotos se encuentran solamente con el texto francés por que no necesitan muchas palabras.






Foto I – © 2009 Paul Germain

Las lluvias de Junio de 2008 han llevado parte de la carretera 127 cerca de San Sebastián, en Veracruz. Ja no estaba reparada en Noviembre. Un camión se volteó en la pendiente del pavimento roto descargando miles de naranjas.

La foto II en el articuló original muestra la vista de los antiguos volcanes enfrente de la ruta 127, a donde se ocurrió el accidente.




Foto III - Tecolutla, Veracruz, marzo de 2006. El faro. El dulce de coco más largo del mundo!
© 2009 Paul Germain


El pueblo Tecolutla tiene un faro para guiar los barcos en el Golfo de México. Ja estaba yo en Tecolutla en marzo de 2006 durante el festival de coco. Aya los pueblos hacen el dulce de coco más largo del mundo, ¡más que 200 metros! Ese esta oficialmente escrito en el libro de los récordes Guinness.









Foto IV – © 2009 Paul Germain

Noviembre es una temporada muerta por el turismo. Un mes después, en la Navidad, muchas gentes van a comer al restaurante El Manglar, de mis amigos David y Myriam.





Foto V – © 2009 Paul Germain

A pesar de la temporada seca, llovió mucho cuando llegué en la costa del Golfo los 20-21 de Noviembre de 2008. Un papá lleve su familia abajo protección, mientras que una comerciante evite un charco en la calle.





Foto VI - © 2009 Paul Germain

El es de Toronto, Canadá. Ella, de México. Son un pareja bonita y buenos amigos de míos. Hace 5 años que tienen el restaurante. ¡Lo mejor del pueblo!








Foto VII - © 2009 Paul Germain

La primera vista de la cumbre, subiendo de Orizaba hacia Xometla y San Miguel, al pie del volcán. También ven la foto VIII en el articuló original.

Las fotos IX y X en el articuló original muestran paisajes atrás y adelante subiendo hacia Xometla.





Foto XI - © 2009 Paul Germain

A causa de la erosión y deterioro del camino de tierra, no fue capaz de subir más arriba que 4 kilómetros después Xometla. Regrese, bajando despacio, observando y fotografiando paisajes, gentes, animales, árboles, etc.

La foto XII en el articuló original muestra un burro ¡de montana! Con su grandes orejas escucha más que observa, pero para ti es mejor de observarlo que oírlo…



Foto XIII – A la iglesia de Xometla, hombres están esperando la llegada de la procesión, la cual esta caminando más abajo.




Foto XIV – La procesión va a llegar pronto a la iglesia. Después su inicio, esta anunciándose con cohetes muy ruidosos. En la foto, se puede ver la estela de humo de un cohete.

Las fotos XV y XVI en el articuló original muestran aspectos de la fe profunda que anima los pueblos de la región. Los autobuses locales manifiestan palabras de la Biblia. Una bonita iglesia, o monasterio, esta bien situado en el bosque, dominando el valle.








Foto XVII - © 2009 Paul Germain

Pronto después partiendo de Orizaba hacia el oeste, se encuentra uno en el estado de Puebla. Mirando por atrás, ja se puede ver el Pico de Orizaba, lo cual esta compartido en dos partes administrativos: la parte del este en el estado de Veracruz, y la oeste en Puebla. A pesar de las nubes que escondieron El Pico durante la mañana, ja estaba resplandeciendo en la tarde, a menos al lado de Puebla.

No se si tendrá otra ocasión de subir el volcán de verdad… Pero la próxima ves, voy a prepararme como se debe.

Más fotos e historias en el texto original. Gracias por su indulgencia.

Episodio próximo:
Fase 6: Turismo en la región de los volcanes Popo e Izta.